Ma première expérience en chien d’arrêt fut très riche d’enseignements et a été l’occasion de voir germer en moi une attirance bien marquée pour le monde de la cynophilie qui pourtant m’était à l’origine totalement inconnu. |
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Après plusieurs mois de réflexion, j’avais donc fait le choix d’un Epagneul Français. Avec certainement pas mal de chance, je mis quand même la main sur une belle petite femelle de 2 mois, pétillante, équilibrée, et qui portait sur son pedigree les 2 célèbres champions qu’étaient à l'époque Major et Taquine de Boisseau, c'était Vickie. |
Après avoir jaugé les difficultés d’éduquer Vickie durant sa première année, j’ai voulu rencontrer un dresseur. C’est ainsi, naïf mais plein de volonté et d’ambition qu’à ces entre faits je rencontrais Hervé DEMETRE. J’ai bon souvenir de cet instant, Hervé à l’époque qui s’était récemment installé, m’a réservé un accueil bien sympa, et malgré le coté certainement amusant de voir le jeune que j’étais et la motivation qui m’animais, m’a fait le plaisir de faire un petit parcours pour avoir un aperçu de Vickie. C’était en début de soirée en été, nous partîmes tous deux cote à cote en marchant dans la garrigue environnant son chenil, la chienne croisait devant nous et s’installa à bon rythme à mes yeux, Hervé remarqua quand même rapidement son ardeur et sa vélocité. Le parcours se termina en remontant un terrain vers sa volière, où soudainement les émanations d’un faisan rôdeur n’échappèrent à la chienne qui le bloqua sans hésitation. Hervé y trouva des qualités, et tout normalement me proposa ses services pour la dresser. Mais lorsque la discussion glissa coté budget, j’aurais aimé rentrer dans un trou de souris pour paraître moins ridicule tellement ma bourse ne pouvait assumer un tel projet, et fondis en excuses de l'avoir dérangé ...
Dépité d’une telle conclusion, je du me rabattre vers une solution plus accessible pour le jeunot que j’étais, en prenant mon courage a deux mains à devoir mettre en pratique les conseils d’éducation et de dressage énoncés dans l’ouvrage de l’Abbé Godard qui était quand même à l’époque mon livre de chevet.
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Avec le recul que j’ai aujourd’hui, je sais que je n’ai pas réussi complètement le dressage de cette chienne, il ne suffit pas de lire un bouquin pour apprendre un métier, mais ainsi j’ai fait mes dents. Mais la moindre évolution que je détectais me donnait à chaque fois un courage et une audace dingue, et ça c’est sacré. J’étais déjà chasseur dans l ‘âme mais je touchais là du doigt un autre sujet qui me plaisait fortement, j’y étais réceptif, je vibrais et je m’aperçu rapidement que si chasse et chien ne faisaient qu’un, chasse sans chien n’avais plus la même saveur ... ainsi naquit ma passion.
P. T.
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